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L’Aîkido: au-delà du spectaculaire

L’Aîkido: au-delà du spectaculaire

Dans le monde contemporain, dominé par les réseaux sociaux, les images et les représentations visuelles prennent une place de plus en plus prépondérante, souvent au détriment d’une réalité plus simple et authentique. Cette tendance est particulièrement visible dans les arts martiaux, où les aspects spectaculaires et superficiels attirent souvent plus d’attention que l’essence véritable de la pratique. L’Aïkido, en tant qu’art martial traditionnel, incarne une résistance à cette dynamique.

Les postures et enseignements des Maîtres anciens, empreints de sagesse et de maîtrise, tendent à passer inaperçus pour l’œil moderne. Trop souvent incomprises, ces postures sont perçues comme obscures, car elles ne répondent pas aux critères d’immédiateté ou d’exhibition. À une époque où l’apparence est devenue une valeur dominante, l’essence de la pratique de l’Aïkido, reste dissimulée sous les voiles de la superficialité. Cependant, c’est dans cette simplicité que se trouve la véritable profondeur de l’Aïkido.

Dès son entrée dans le Dojo, le pratiquant d’Aïkido est invité à changer son état intérieur. Ce changement n’est pas seulement physique, mais avant tout intérieur. Par les outils transmis par le fondateur de l’Aïkido, Morihei Ueshiba, tels que le Chinkon Kishin no Hô (littéralement « méthode pour calmer l’âme et s’unir au divin »), le pratiquant transforme progressivement sa perception des choses. Ce ou ces exercices visent à préparer l’esprit à un changement, si le travail est fait sérieusement un état de conscience modifié s’installe.

L’Aïkido enseigne ainsi que la véritable compréhension ne peut se faire que par une pratique patiente et profonde. À travers cet état de calme intérieur, les yeux du pratiquant finissent par s’ouvrir, révélant la signification cachée derrière les gestes et les mouvements. Ce que nous aurions pu percevoir dès le début reste souvent voilé par l’agitation du monde extérieur, par cette quête constante de spectacle et d’immédiateté. Mais grâce à la discipline transmise dans le Dojo, le pratiquant accède à une vision plus claire de l’essence de la pratique.

La pratique de l’Aïkido devient alors une invitation à se détourner du tumulte extérieur. Ici, le Chinkon Kishin no Hô et d’autres principes enseignés par O-sensei permettent au pratiquant de cultiver une union avec son intérieure et ensuite l’exterieur. L’Aïkido ne se résume pas aux techniques martiales visibles, mais plutôt à cet équilibre interne qui transforme l’individu à chaque pas sur la voie qu’il à empruntée.

Ainsi, la véritable maîtrise de l’Aïkido ne réside pas dans l’apparence extérieure des techniques, mais dans la transformation intérieure que cette pratique apporte. C’est une voie vers une compréhension plus profonde de soi-même, loin des illusions de la modernité, où l’essentiel n’est pas dans ce qui est montré, mais dans ce qui est ressenti. 

« Regard d’un pratiquant »

D’après un poste de facebook de David Stezycki (4ème Dan d’Aïkido)

Publié sur demande de notre enseignant Jean-Yves Rousseau